Pif


Impro un peu rapide, aussi bien que futile, mais allons… Je tente une néo-plaidoirie. Introduction de la vie ; bien qu’habituelle, je patiente à l’apprendre.


Assertion d’une impro que je cherche petit à petit, puisque la connaissance du sujet m’est un peu floue. Assertion d’une impro à laquelle je m’essaie puisque me voici à l’écrire pour toi ! Toi que je n’ai pas connu, toi que je vais trouver, toi qui nous sauve lorsque l’on a coulé, toi que je vais aimer… Quelques mots bien vides pour t’extirper d’une torpeur que, bien inconsciemment, j’avais imposée.
Symphonie sublime où se délie ma langue. Bien pendue dès lors que je suis née, elle a testé le mutisme jusqu’au dernier degré. Me connaître ? Sans vouloir offenser, je souhaite bonne chance : il n’est personne sachant me peindre sans fautes… Difficile difficulté. Volontaire, je le revendique !
Je substitue le monde d’aujourd’hui à la pure bêtise humaine, mais j’ai bon espoir que tu m’enseignes… Comment pardonner ? Comment juger, juger si toute fois on en ai le droit. Droits, droitement, droitier, droitisme, enfin droiture : le dictionnaire est bon apôtre des mots qui se suivent, mais qu’en ai-t-il du sens ? Le sens d’un mot, le sens du vent, le sens d’une vie ? Faut-il du tempérament, du caractère ? EVIDEMMENT !

Assertion, donc d’une impro (on l’aura comprit). Assertion (oui, d’une impro) qui n’en ai pas vraiment une. Eh…, oui puisque je vague à l’âme sans préoccupation précise du but de ceci, du but de cela, du but de ma vie…du but de la tienne.

Ah vraiment, mon assise n’est point commode. Bien entendu, je suis dans l’âge où l’ « on se cherche ». C’est si bien prononcé, merci, non, vraiment. Merci de toujours assimiler les questions de l’individu adolescent au simple motif de sa « crise »… Non, vraiment, merci.
Mais, de nada ! Je vous en prie, participez, participons car « ‘JE’ est un[e] autre » et JE participe ! J’impose d’un doigt nouveau quelle politique un mûr devrait adopter ! J’oppose du bout du verbe l’absurde absurdité, la crédible crédibilité, la douloureuse douleur, mais surtout, oui, pourquoi l’omettre, l’intolérable mais magnifique Vie.
Cette « maladie mortelle » n’est qu’à apprécier jusqu’au dernier moment. A s’enfouir dans le passé, on en oublie le présent. Carpe Diem, assonance ou dissonance ? Beauté tout simplement. Vivre l’instant présent, tout d’un rien ou rien du tout.

Passage d’un prévu à l’imprévu : j’a-d-o-r-e ! On ne me suit jamais, on ne comprend pas tout… Jouer de palabres, mais que c’est délectable. Semer la confusion, disloquer l’assemblée qui jusque-là était attentive.

Mais personne n’a de dons. On ne naît pas passionné, on le devient. Mallarmé disait : « Ce n’est pas avec des idées que l’on fait des vers, mais avec des mots ». Tu as compris ? Suite de caractères un à un juxtaposés, voilà la seule recette pour déclamer. Vocabulaire ? « Baste, laissons-là ce chapitre, il suffit que nous savons ce que nous savons ». Faire avec les moyens du bord, la culture n’est qu’un bonus. J’ai tout de même la chance d’avoir l’environnement propice à mes exercices linguistiques : livres et auteurs, filmographies et partage retracent mes connaissances. Je tiens tout de même à dire, mais surtout à gratifier ceux que rendent possible l’impensable et me permettent alors de réaliser des discours sans queue ni tête. Les divergences sont furtives et j’aime à penser que jamais je ne cesserai d’aimer ceux qui m’aiment, bien qu’écrire soit secondaire…

Mais je m’éloigne du sujet et devient trop personnelle. Qu’en est-il de toi ? J’ai résumé ce qu’il fallait pour m’aborder, mais toi, comment t’hypothéquer ? Un ragot un peu frivole, une ballade volubile, un murmure viril ou un soupçon capiteux… Querelle énigmatique de mon cœur, l’organe le plus vif en moi et éventuellement disparate par endroits, mais toujours disponible. Les heures à compter sont déjà loin, mais reste le souvenir et, malgré ma désapprobation partagée, je ne saurais taire ce que je veux entendre. M’évoquerais-tu vos ultimes moments ? M’aiderais-tu à ne pas l’oublier, à la garder encore et la comprendre mieux. La mémoire est traîtresse, et malgré mes efforts je ne peux que constater amèrement l’effacement progressif de certains détails…
Mais j’espère ; espérer est un verbe que j’aborde avec le plus de respect possible puisqu’il perturbe ma raison de toutes les manières inventables. Donc subsiste un espoir, celui que tu promettes, ou du moins essaye… S’il te plaît donne moi le moindre épars de sa vie et je te le rendrai. Ma vie ne fait que commencer, et sa durée te réserve une place ancrée.

Vérité de ma vie, raison plutôt nette. Une exploration qui commence et bonne chance pour la suite…

BOITCHENKOFF Céline, le 11/12/04.

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