ANH YÊU EM

C'est là. Délicat. Je ne m'y attarde pas assez. La brise sur ma peau. Qui enveloppe. La plante de mes pieds. Douce au sable. Caressante. Et la mer qui tangue. Bruine. Chuinte. Rythme. Ces petits creux tracés avec la main. Quand je suis allongée. Après le sel. Disponible. Sans coquille. Elle vient de loin parfois. La symphonie. Avec rayons. A quatre genoux. Encore le vent. Encore la mer. En grains de beauté. Chapelet sur seins. Poucets iodés. Quand l'épiderme se dresse. Électrique. Au garde à vous. Ou gare à toi. Au nez. Sentir mon odeur. L'aimer. L'apprivoiser. Musc personnel. Tu es belle. Et sensuelle. Mots magiques. Trop longtemps interdits. Je vous transpire. Enfin. L'ère nous y ramène. Puissantes. Et femmes. On aime. On est aimées. Chaque seconde, s'affranchir. Je suis là. Je décide. Je danse. Je vie. Parce ça existe. Non négociable. Toujours belle. Et sensuelle. Tchenk Off, le 2

Je te veux. A ma façon. Sur ma chanson. Mon pont. Ma lumière. Là haut, tout là haut. Plus bas. Nu. Entier. Immodéré. Timide et mal élevé. Puissant. Agité ou hésitant. A ma façon encore. Ou sans aucunes. A la limite. Et explosif. Une envie rythmée. Dépouillé et impur. Sans rancunes. Bien sûr coupable. Débridé. Sans (re)mors au gosier. Toujours exagéré. Avec toi. Avec moi. Et puis seul aussi. Sans réponse parfois. Manqué peut-être. Suranné. Épicé. Nostalgique. Sexuel et sale. Très sale. Je te veux fou. Et raisonnable. Un animal libre. Déchaîné et partout. Dans la jungle. Sur les toits. Avec aise. Sans endurance. Irréfléchi. Sans calendrier. A mes pieds. Dans mon ventre. Sentir les papillons. Et vouloir voler. A gueuler. A bouffer. Avec les dents. Sur ma langue. Sucer chaud. Crier froid. Mais gueuler encore. Et puis c'est beau tu vois. Tout ce désir à moi. Sans concessions. Sans gouffre. Ce désir plein. Gorgé. Vivant et grou

Je ne sais pas parler d’amour. Sauf à te dire qu’il pique. Qu’il fait mal et qu’il prend. Qu’il s’en va, qu’il mange tout. Puis qu’il dévaste. Que c’est un traître aux beaux yeux. Qu’on le veut, qu’on le désire. Qu’on l’envie, qu’on veut ce qu’il nous fait sentir. Qu’on s’y voit plus beau. Quoi te dire mon ami(e) ? Que c’est un grand malin, putain. Que quand on y a goûté, on le cherche partout ? Que c’est puissant. Décevant. Une imposture, une vanité. Un reflet mensonger. Addictif et idiot. Je ne sais pas parler d’amitié. Sauf à te dire qu’elle pique. Qu’elle fait mal et qu’elle prend. Qu’elle s’en va, qu’elle mange tout. Puis qu’elle dévaste. Que c’est un malentendu. Une farce. Pauvre obole contre les maux. Pas assez. Et souvent. Un amour cheap. Un low cost vengeur. Trop vulgaire, trop amère. Comme une tornade non aboutit. Un fruit en pierre. Quoi te dire mon ami(e) si tu l’as cru éternelle ? Tu t’es planté(e), c’est comme ça. Elle n’a pas changé