Ouroboros

Je crois donc je suis.

Ça peut diriger une vie. Plusieurs.

Croyance tempère. Croyance rassure.

Et permet de se fixer un cadre.

Un cadre. Tout petit horizon ?

Limité et géométrique.

A ne pas dépasser. Comme les passages piétons.

Surtout pas hors des clous !

Et sinon quoi ?

Pour quelle sentence fors celle que l’on s’auto-impose.

Auto-implose.

J’aime les essences rares.

Et les âmes en patchwork.

C’est coloré. C’est aimable.

(in)Espéré.

Des fèves de Bonheur.

Pour quel risque sinon de s’attacher ?

On s’attache volontaires. Bien sûrs.

La dette est toujours consentie.

Partager des morceaux de félicité.

Les aimer aujourd’hui.

Les savourer demain.

Sans jamais regretter, ou par nostalgie.

Sans haine et sans « et si ».

Sans doutes.

Comme l’Hédoniste Étonné.

En escale prolongée sur mon (en)vol.

Pourvu de ces Regards qui permettent tout.

Et qui veulent.

Qui ne s’en remettent pas.

Il est en illumination durable.

Amour en continu, comme une nuit d’étoiles sur la Rhune.

Puissant et inextinguible.

Il a tous les âges. Tous les miens.

Quand ses mains me caressent, je sais.

Le toucher, longtemps.

Et Lui être (r)accordée, toujours.

Comme quand mon petit pied dérive instinctivement.

Juste pour un bout de corps en contact continu.

Et ne pas rompre l’énergie.

Il m’approche avec ses Passions.

Et je L’aime entier.

Entière.

Je L’aime quand mes cuisses l’agrippent au fond de moi.

Je L’aime quand sa langue ne sait plus où me chercher tant Il est transporté.

Je L’aime quand Il regarde nos sexes se rencontrer.

Je L’aime quand Il jouit pour moi. Et qu’Il me le dit.

Je L’aime par déraison.

Parce qu’Il me voit.

Sans croire, sans refléter.

Et que notre éveil porte l’évidence du jour.

Comme celui qui se lève sur son dos chaud.

Deux chamanismes croisés.

D’anciennes âmes qui se rencontrent enfin.

Aujourd’hui, je peux me sentir.

Il m’y autorise (de) partout.

Accueillie.

Et j’aime. Grandit.

Je croîs, donc je suis.

Tchenk, 19/03/2015.